Châtain clair, cheveux longs souples au vent léger, maquillage qui de près serait trop marqué mais qui de loin donne au visage une rondeur douce, elle longe la pelouse, prenant garde de ne pas marcher dans l'herbe pour ne pas souiller ses chaussures beiges. Elle tourne, s'arrête un instant, regard lointain puis repart et disparaît.
Châtain foncé, cheveux courts et mal coiffés, sans maquillage sur une peau marquée par le temps et les soucis, même de loin, elle arpente en baskets blanches la pelouse comme en terrain miné, précautionneuse. Elle sillonne l'herbe longtemps puis s'arrête et observe concentrée, le regard en effort, un point de la pelouse et repart, au-delà de l'herbe, le pas plus serein, presque légère, un sourire aux lèvres.
Cheveux presque noirs, courts et récemment coupés, nuque droite et dégagée, elle avance avec de légers soubresauts de droite et de gauche sans pourtant s'arrêter et disparaît au coin de la rue.
Repensant sans doute à Verlaine ( "Le ciel est, par-dessus le toit, si bleu, si calme !"), la première a préféré la contemplation de l'horizon des toits à l'effort de son gros chien pour libérer sur l'herbe tendre son étron monstre. La deuxième, ne pensant sans doute à rien d'autre, a courageusement soutenu au champ de mines l'effort de son chiot chieur. La troisième n'avait vraiment pas le temps.
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