Tu seras une grille de notation, mon fils !
Demander à un élève d'écrire une "rédaction" en n'oubliant pas qu'il s'adresse à un lecteur dont il doit tenir compte, implique pour l'enseignant de s'adresser à un élève en tenant compte de ce dernier, de ses attentes et de l'effet que ses paroles auront sur lui.
Alors quel sens donner à une "rédaction"dont l'appréciation se résume à une grille de critères tapés dans un tableau, à une copie où la seule trace de l'enseignant est une succession dans ce tableau de quelques notes sur 1, 2, 3, le tout couronné d'une note cumulée sur 20. En l'occurrence : 16. Et rien d'autre. L'intérieur de la copie est presque vierge de traces d'une quelconque lecture (si, les fautes bien sûr). Et la restitution orale de la copie ne fait que justifier les points manquants, sans valoriser tous ceux qui ont permis d'aller jusqu'à 16. On ferme la grille de la rédaction-prison.
Bien sûr que les critères aident, qu'ils permettent de limiter une subjectivité prompte à se manifester, qu'ils donnent un cadre nécessaire, mais si au-delà il n'y a que le blanc, le vide, le moins...
Et l'on s'étonnera que des élèves réagissent, se braquent, et franchissent la grille (qui n'est pas seulement celle de critères d'ailleurs) pour se carapater ailleurs ; et l'on s'étonnera que des adolescents ou pré-ado ne parviennent pas à se projeter avec confiance dans l'avenir.
A vouloir l'élève infaillible, le maître doit l'être aussi. Ou il devrait accepter que soient pointées des défaillances.
Alors quel sens donner à une "rédaction"dont l'appréciation se résume à une grille de critères tapés dans un tableau, à une copie où la seule trace de l'enseignant est une succession dans ce tableau de quelques notes sur 1, 2, 3, le tout couronné d'une note cumulée sur 20. En l'occurrence : 16. Et rien d'autre. L'intérieur de la copie est presque vierge de traces d'une quelconque lecture (si, les fautes bien sûr). Et la restitution orale de la copie ne fait que justifier les points manquants, sans valoriser tous ceux qui ont permis d'aller jusqu'à 16. On ferme la grille de la rédaction-prison.
Bien sûr que les critères aident, qu'ils permettent de limiter une subjectivité prompte à se manifester, qu'ils donnent un cadre nécessaire, mais si au-delà il n'y a que le blanc, le vide, le moins...
Et l'on s'étonnera que des élèves réagissent, se braquent, et franchissent la grille (qui n'est pas seulement celle de critères d'ailleurs) pour se carapater ailleurs ; et l'on s'étonnera que des adolescents ou pré-ado ne parviennent pas à se projeter avec confiance dans l'avenir.
A vouloir l'élève infaillible, le maître doit l'être aussi. Ou il devrait accepter que soient pointées des défaillances.
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