22/09/2009

Dire "je"

Écrire des fictions qui empruntent une ou plusieurs voix, c'est différer, déplacer, masquer, fragmenter, esquiver... C'est saisir-être saisi ; c'est donner voix et non la prendre ou l'imposer.
Je pose je et je retient tout : pas envie. Aucune évidence.
Alors ouvrir un blog, c'est rester dans la fiction, quoi qu'il en soit, pour moi.
Voilà, ça y est, le premier moi, les premiers je posés dans le champ de la fiction.
Je quitte donc l'italique.
Je serai donc sans doute amené à le répéter de temps en temps, sous les strates des pages à venir (si je tiens), pour déterrer le fossile de ce postulat qui m'amène dans cette aire de rien.
Je ici est fiction. Il est à prendre comme tel, il est la curiosité d'écrire dans ce nouvel espace, de le tester, d'observer ce qui peut s'y construire, s'y inachever (dur à dire ça).
Et la marge (du blog) suffit bien à une restitution plus factuelle, plus personnelle : informations, liens autour des fictions écrites, éditées, sans pourtant me priver de brouiller les frontières (pas drôle sinon), ou de poser des passerelles.

Voilà, je vais maintenant cliquer sur l'encadré orange : publier ce message.

4 commentaires:

Maudkl a dit…

J'essaie de répondre sur cette fenêtre mais je voulais parler d'Angélique. je me souviens très bien de sa naissance et ici, d'où j'écris, nous sommes heureux de l'avoir aimée d'emblée et d'y avoir cru, et maintenant de ses rencontres et de tout ce qui suivra encore....

Marion a dit…

Promis, on fera semblant de ne pas croire que ce n'est pas tout à fait toi qui te découvres là...

RC a dit…

Qui découvre le plus l'autre ? Celui qui écrit ou celui qui lit ? Qui se découvre le plus, chacun dans son silence : l'auteur ou le lecteur ?

fred a dit…

Sous mon plastron pas si épais, la cuirasse se fend.
On fera comme si tu gardes ton masque (l'entraînement, l'italique) mais parfois (pas drôle sinon ) on s'en foutra j'enlèverais mon plastron, toi ton masque et l'italique et les passerelles du Vendredi soir feront le reste
A plus