tête à l'air

Par la barbichette

Il est là, je le tiens (ou il me tient ?), en contrat à durée indéterminée, nouveau personnage émergé. Nouveau héros (et surtout ne pas mettre la bouche en cul de poule pour dire ça : le héros [humain ou non] de roman est toujours d'une certaine façon un demi-dieu du fait du désir démiurgique de son créateur, quelle que soit la qualité de la création, foirade ou chef d'œuvre).
Frisson incroyable toujours de la silhouette reconnue, l'instant du "c'est ça". Ce sera lui, saisi dans le mouvement. Toujours dans le mouvement, jamais assis en le cherchant.
Autre image possible : attrapé à la mouche d'une phrase qui traverse l'esprit en passant du bureau à la cuisine le jeudi 5 novembre entre 15-16heures. Poisson étrange sorti d'une eau sombre. Espèce en voie de disapparition. Faire œuvre de taxinomie peut-être, pas de taxidermie. Rien à empailler. Comme dit Angélique : "Rien à embaumer".
Et ce jour-là parler aux amis, à la famille en ayant, en secret, la jubilation de ce qui vient de se passer.