17/04/2010

Cette nuit une phrase m'a réveillé, glissée entre sommeil et conscience. Je me souviens qu'elle m'a plu, sans que je puisse dire vraiment à qui de moi, à quelle strate de ma conscience. Je me souviens qu'ensuite je l'ai poursuivie, en phases régulières d'émergence du sommeil à chaque fois retrouvé. Je l'ai poursuivie sans doute pour ne pas la perdre, pour la poser dans cet espace d'écriture (oui, je sais que j'ai eu cette pensée) ; je l'ai poursuivie aussi , irrésistiblement, pour l'insérer dans l'autre cadre de l'alexandrin. J'avais la césure à l'hémistiche mais après, je ne sais plus, peut-être huit ou dix syllabes, peut-être neuf. Ai-je tranché, ai-je coupé ? Ai-je fait fait couler le sang des mots pour les glisser dans le bel escarpin alexandrin ? Mes souvenirs s'arrêtent à la question, alors que la phrase était là, encore, entière.

Quand le réveil a sonné, il ne me restait que le dernier mot

merveille

1 commentaire:

petiteneige5963 a dit…

c'est joli ces mots qui volent , bon week .